Programme 4 Juin

Alain Pyre, Comme une brise d’été, Borée, 2023

1998 : Alice, institutrice retraitée, vit avec son mari Félix en Haute Maurienne. Elle reçoit un jour la visite de Lina, une journaliste lyonnaise venue l’interviewer au sujet de ses anciens exploits alpins. Alors qu’une amitié se noue entre les deux femmes, la jeunesse d’Alice en Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale s’invite bientôt dans leurs échanges. Mais les fantômes du passe ne tardent pas à secouer Alice, emmurée dans un silence familial. Lina parviendra-t-elle à la libérer de son secret ?

11h-13h

Jean-Pierre Rey, Ouragan sur les jeux, Glyphe, 2023

Chronique d’une catastrophe annoncée. Des dirigeants hors du temps et de l’espace, une administration parisienne lourde, sourde et gourde, ont ruiné le plus beau des rêves, l’harmonie universelle par le sport. C’est à marches forcées que les organisateurs ont avancé vers le chaos. Sous la machinerie de la superstructure olympique, la nature humaine résiste. La famille de l’auteur, bien de chez nous, celle de Chérif Feraoun, Marcorel, le poète et philosophe, Louis le syndicaliste, et Albert, l’énarque de service. Tous ces personnages attachants sauveront-ils les Jeux de la démesure et des milliards engloutis ?

11h-13h

Jacques Rouveyrollis, Mes années lumière, L’archipel Edition, 2022

Jacques Rouveyrollis est l’éclairagiste le plus célèbre du spectacle vivant. Il raconte 55 ans de tribulations au côté de Johnny, Ferré, Gréco, Aznavour, Gainsbourg, Sardou, Renaud, Michel Berger, France Gall… distribuant coups de cœur … et coups de griffe !

11h-13h

Jean-Michel Maubert, Le sacrifice du géomètre et autres textes, Sinope, 2022

Les sept textes rassemblés dans « Le sacrifice du géomètre » ouvrent de nouveaux chemins, narratifs et existentiels, à divers personnages issus des récits mythiques de la Grèce Antique. En revisitant les histoires qui hantent notre imaginaire, les nouvelles composant ce livre développent à leur façon des virtualités, morales et poétiques, politiques et anthropologiques, qui résonnent avec notre époque.

11h-13h

Sylvia Schneider, 12 poèmes en escale, Presses littéraires, 2023

Quelques pincées de rêve sur fond de paysages tracés à l’encre de Chine, des mots rimés dérivant au fil des désirs sur l’espace blanc des pages. Tout l’art de ces 12 poèmes en escale est de s’interroger sur le sens des mots, la fuite du temps, la cause des femmes, les délices amers et toujours l’espoir en filigrane…

11h-13h

Cartographie Messyl, Fractale. Et j’ai le ventre rond de toutes les enfances, Sans crispation éditions, 2021

FRACTALE et j’ai le ventre rond de toutes ces enfances, de Cartographie Messyl, s’ouvre ainsi :« Aujourd’hui, je me suis dévêtue / Totalement, je dis… » Avant d’ajouter : « Je suis le Verbe ». Le verbe dans son « infinitif » précise-t-elle. L’auteure signe là son premier recueil ! Une poésie médullaire et crépitante qui n’en finit pas de tanguer. Un recueil résolument viscéral à l’écriture punk veinée.

13h-15h

Nina Fabrer, J’ai peur de ce livre, Sans crispation éditions, 2022

Que signifie avoir peur pour un écrivain ? Celle de se laisser emporter par sa propre rage? De perdre à jamais le contrôle ? Pour autant, quand ça « sort », ça fait du bien, comme une « lumière noire » . Raison pour laquelle l’on y revient… Toujours.

13h-15h

Damien Paisant, Cogne, Sans crispation éditions, 2022

Dans ce troisième long poème, Damien Paisant se fait « casseur de langue », cogne dur sur le monde actuel : sexe, argent, politique, édition… Sans s’oublier lui-même… Sans nous épargner. Le tout avec un humour décalé, parfois ravageur. Un jeu de massacre à l’usage des conformistes et des bien-pensants.

13h-15h

Sylvestre Clancier, Revue Intuitions, Éditions d’ici et d’ailleurs, 2022

Poèmes inédits de Sylvestre Clancier, hommages et articles critiques.

13h-15h

Ophélie Roque, Black Mesa, Robert Laffont, 2023

lack Mesa, Arizona, 1887-1889. Il était une fois dans l’Ouest : un fils et son père, une terre aride, un soleil de feu. Un formidable western littéraire ! À peine le père enjambait-il le seuil que le fils, fébrilement, annonçait qu’il avait acheté une terre – à Black Mesa, Arizona – qu’il comptait fichtrement la rejoindre au plus tôt, et que si le vieux voulait pas crever, il avait tout intérêt à le suivre. « C’est comme si c’te chienne de vie avait décidé à ma place. » Il fallut un certain temps avant que le père ne réagisse. Titubant légèrement à travers la pièce, il s’approcha de son fils et – pour la toute dernière fois – lui mit une raclée. Les coups s’arrêtèrent aussi soudainement qu’ils avaient commencé. Le souffle court, le vieux s’adossa au chambranle incertain de la cheminée, avant d’annoncer – l’air las – qu’il partirait aussi. « D’toute façon, y a plus rien pour nous, ici ! » Mais la terre – là-bas, à l’Ouest – voudrait-elle bien d’eux ?

13h-15h

Hélène Veyssier, Pleine Lumière, Sinope, 2022

Agnès et Antoine sont des amis d’enfance, vingt ans plus tard ils se retrouvent par hasard enseignants dans la même université, s’ensuit une amitié joyeuse. Pourtant, laisser-aller d’un soir de fête, un drame va advenir, et pour Agnès les regrets et les doutes. Serait-elle responsable ? Effroi, souffrance, et surtout implacable sentiment de culpabilité, les souvenirs affluent : son amitié avec Antoine, mais aussi le départ de son père lorsqu’elle était enfant. Tout se mêle, tout fait écho.

15h-17h

Shumona Sinha, L’autre nom du bonheur était français, Gallimard, 2022

Shumona Sinha, née à Calcutta, a appris le français à l’âge de vingt-deux ans. Depuis, elle considère cette langue comme sa «langue vitale», celle qui l’a libérée, sauvée, fait renaître. Ce livre puissant, d’une grande sincérité, apporte un éclairage sur l’œuvre et la vie d’une Indienne qui a choisi de vivre en France, d’habiter notre langue, et qui confie : «Pour chaque mot j’ai fait un long voyage.»

15h-17h

Moni Grégo, Les trente Glorieuses ne le furent pas pour nous, Editions Sinope, 2022

Il y a les mots et à côté les silences ou les silences entre les mots ou encore les paroles tues, le corps écrivant, écrivain, la main qui ne peut pas ne pas aller jusqu’à la page. Moni Grégo ne raconte pas seulement une enfance, elle traverse les années avec, comme un rasoir ouvert, sa lucidité, cette blessure qui rapproche des réalités parfois douloureuses, parfois extatiques, toujours authentiques.

15h-17h

Philémon Le Guyader et Jacques Cauda, La Crevie, RAZ éditions, 2022

La Crevie ou l’anthologie incendiaire dans laquelle, en vis-à-vis, deux univers se côtoient et communient autour de la poésie ; de figures majeures de la poésie, qui toutes ont en commun ici d’avoir vécu au bord du précipice de l’écriture, loin, très loin d’une reconnaissance rassurante et confortable. Les textes de Philémon Le Guyader arrachent à ces destins fragments brûlants, éléments biographiques, ressentis vibrants, auxquels les œuvres de Jacques Cauda confèrent une dimension sidérante.  

15h-17h

Sophie Carquain, Alice, 15 ans, résistante, Albin Michel, 2022

« Une sirène retentit dans la nuit. Puis ce sont les cris, les aboiements, le martèlement des bottes sur la terre gelée… » En septembre 1939, quand la guerre éclate, Alice a 15 ans et des rêves plein la tête. Elle se confie dans son journal, écrit des lettres à sa grand-mère, au garçon qu’elle aime en secret, à sa meilleure amie de confession juive. Elle aimerait qu’Hitler disparaisse. Plus tard, face à l’occupant allemand, Alice ressent le besoin d’agir : avec ses parents, elle brave un à un les interdits, distribuant des tracts, hébergeant des aviateurs alliés… Mais un jour, tous les trois sont arrêtés. Alice est déportée au camp de Ravensbruck, où commence pour elle une nouvelle forme de résistance.

15h-17h